4 décembre 2011

Parfois je me lève et l'espace d'un instant j'ai oublié



« Je pense que ça nous change pour toujours. On reste triste, on n’oublie pas, on passe juste à autre chose»
F.

Les priorités ne sont plus les mêmes, on vit dans la peur de manquer de temps, de ne rien laisser, de ne marquer personne, de ne pas avoir assez fait ou vécu.

Le sommeil est partiel, la vie une course. Je sillonne la France aussi vite que je le peux, créant des souvenirs comme si bientôt j’allais en manquer, voir les gens qui me manqueront et à qui j’espère manquer un jour. Je suis incapable de dire au revoir, je préfère dire adieu. Ils pensent certainement que c’est un jeu, pour moi c’est juste au cas où. Je ne me retourne plus.

Ils rigolent de mes insistances pour un instant grappillé, ils ne se rendent pas compte à quel point j’ai peur. Je suis terrorisée à l’idée d’empiler les galets dans ma vie.

Il y a des numéros qui m’effraient quand ils apparaissent. Je ne veux pas de « j’ai essayé de te joindre depuis une heure », je ne veux pas prendre mon lundi, je ne veux pas attendre 2H30 dehors sous la pluie à attendre que ce soit fini, avec cette puanteur, cette odeur de mort, je ne veux pas acheter de fleurs, je ne veux pas y retourner.

Et si jamais c’est eux qui auront à faire tout ça un jour, j’espère au moins que je leur manquerai.


S.

22 novembre 2011

Fatiguée de courir dans le vide

it's time to have a toast. Life - 20

S.

4 novembre 2011

On dit que l’incapacité à accepter la perte de quelque chose relève de la folie. C’est certainement vrai. Mais parfois, c’est le seul moyen de rester en vie.


Every day i try harder



But sometimes someone discover the fake smile, and I’m just an impostor like the day before.

I try to fight against myself, be strong, don’t think too much, don’t be affected about the others lives, but I just can’t.

I can’t, I think I have reached my limits and that’s afraid me. What’s happened next? What can I do? Stay all day at bed crying for nothing? Already done. Become a facebook ‘s hunter? The same. Every picture, every comment is a tear. It makes me sick, I vomit all the food as if it was my life.

It’s too hard, I become crazy and I don’t know what to do, what to say. I try to flee myself, travelling the country, see people, my friends. But when the train give me back to real life, all start again. I’m not strong at all, but I can’t tell to them how sad I am.

I’m just glad to be far away the metro now.

S.

15 août 2011

La plus grande erreur serait de penser que les choses ne peuvent jamais être pires

Soudain tout ce bruit assourdissant autour de moi s’est tu, devenu flou. Seul le son de la pluie restait, et je crois bien que je serai restée là indéfiniment. Se faire assaillir par cette force extérieure et imprévisible, ne rien pouvoir faire sinon subir et se laisser submerger. J’aurai voulu me noyer sous la pluie pour ne plus pouvoir penser. Rester sourde au vacarme incessant, aux cris et aux lamentations, aux faux semblants et aux silences cruels de sens. Devenir sourde, aveugle, léthargique, dormir et ne plus jamais me réveiller. Je voulais juste dormir pour toujours.

Cette vie est un mensonge. Il faut sourire, oublier ceux qui n’ont pas résisté. Vos fantômes doivent être bien pâles pour voir vos larges sourires, car le mien reste dans ma tête comme cette pierre blanche reste dans ma chambre.

Ce petit fantôme trotte dans ma tête, et le vivant se ballade en face de moi comme si de rien n’était. Corps humain vidé de toute âme et de toute compassion, il ne comprend pas que je puisse être triste, que je puisse pleurer, que je puisse éprouver des sentiments. Soudain le petit robot de fille est moins amusant quand son regard commence à se vider.

Ne rien dire de sa vie, comme si elle en avait, comme si ça pouvait intéresser.
Ma plus grande peur aura été de le décevoir un jour, ne pas répondre aux exigences, ne pas être assez.
Et pourtant ça y est, j’étais déçue comme j’aurai pu le décevoir. C’est peut être comme ça qu’on devient adulte. Les adultes ne sont que des enfants déc(h)us.

Bienvenue dans la vie ma fille !

S.

13 mars 2011

Si mon cœur s’affole

c’est que ça va faire un an que tu n'es plus là.

Tu sais que tout est over depuis un moment, mais tu es devenue aveugle entre temps. Tu as peur et en même temps tu es résignée, la mort des choses est moins douloureuse que celles des autres il parait.

Je sais que ça y est, son cœur ne bat plus depuis longtemps, pas pour moi en tout cas. Et pourtant je reste dans le déni. Il est parti, tout est fini. Le game over clignote depuis des mois, il ne reste plus qu’à entrer une nouvelle pièce dans la fente, mais je suis à court de monnaie. Et si au fond la vraie pauvreté était celle d’être seule face à soi même ?

S.

17 janvier 2011



Pour tout, le temps nous est compté. Ce temps si précieux qui défile devant nos yeux sans qu’on puisse le retenir. Il se joue de nous, parfois interminable et parfois furtif.

J’ai tellement peur de manquer de temps pour tout que le sur place, me semble parfois être salvateur. Grave erreur, car lorsque vous en êtes encore à piétiner timidement, les autres ont lancé le sprint depuis un moment sans que vous ne vous en soyez rendu compte. Alors que vous chatouillez encore la ligne de départ, ils ont défait la ligne d’arrivée.

La course me fait tellement peur que je serai prête à marcher à reculons pour grappiller quelques secondes de bonus. Tout se fait et se défait, je les regarde évoluer en restant sur place, passive, trop, comme jamais. Dans 5 jours ça fera 10 mois et je ne pense qu’à ça. C’est fou, dans ma tête c’était ce matin, en ce moment même, demain, et les 1 an se rapprochent tellement vite.

Et puis je ne sais tellement pas comment passer au dessus de tout ça, l’ignorance ne marche qu’un temps. Au bout d’un moment l’autruche doit ressortir la tête du sable pour respirer un peu.

Je ne suis pas là, je ne suis nulle part, je suis perdue quelque part, je ne sais où. Un endroit intemporel, exclu de toute réalité, où les mouvements sont des flottements, et où l’on dort sans n’en plus finir. L’inactivité me rassure alors qu’il y a quelques mois encore elle m’effrayait. Je ne veux plus courir, je veux rester là et ne plus bouger. Tout arrêter un instant, le temps de reprendre mes esprits.

Mais les jours s’enchainent et se ressemblent, les gens continuent à vivre normalement, les oiseaux volent, le soleil se lève, les marrées s’enchainent. Le monde continu de marcher quand ma planète a implosée. Tuée de l’intérieur, comme une aiguille qu’on enfonce dans un œuf.

Le quotidien me semble insignifiant, j’ai peur du vide, peur de l’absence, peur de la mort, peur du départ des gens en général, peur de dire au revoir, peur d’aller me coucher, peur de sortir dehors, peur de croiser le regard d’inconnus, peur qu’on s’attarde sur moi, peur de devoir sourire sans raison, peur de parler quand je veux crier, peur de manquer de temps, peur de manquer tout court.

Tellement peur de les perdre, tous autant qu’ils sont. Et cette passivité, ce repli sur moi-même me force à voir les personnes que ma peur intéresse. Elles sont bien peu nombreuses et ce sont les dernières auxquelles j’aurai pensé. Bientôt je reviens sur Paris, comme pour boucler la boucle. C’est là que tout a commencé, là que j’étais quand tout s’écroulait autour de moi. C’est là que je serai à peine un an plus tard pour essayer de passer à autre chose, de grandir et d’avancer.

Et je continu à me demander sans cesse pourquoi. Sa souffrance s’est partagée entre nous tous, et même divisée elle est tellement insupportable.
S.

3 janvier 2011

2011

Ne peut être que meilleur que 2010, du moins je l'espère.
Je vous souhaiterai bien tout le bonheur du monde, malheureusement par ici souhaiter les choses ne suffisent pas à les réaliser.

Le réveillon était le cadet de mes soucis et je crois bien avoir très mal dissimulé mon ennui d'être où je me trouvais.
Les gens m'ennuient, prennent tellement tout à coeur, ces choses si insignifiantes.
Je n'ai que faire de vos disputes, vos comptes au centime près, vos peurs multiples, vos agacements, vos commérages.
Tout m'énerve, je suis aigrie, c'est tellement triste d'en être consciente.

Toutes ces choses glissent sur moi comme la pluie peut bien continuer de me tremper. Qu'importe.
Je regarde déjà ailleurs, quand ils regardent juste devant eux. Les yeux tournés vers la fenêtre quand ils ne prennent pas le temps de regarder le monde qui les entoure.
Je suis loin, peut être trop, d'eux.

Les échéances qui arrivent ne m'effraient plus, plus rien ne m'effraie sinon la mort. J'aimerai avoir peur juste un instant. Me laisser surprendre, mais plus personne ne prend la peine de nous surprendre désormais.
Les gens sont pressés, marchent vite, regardent le sol et ne vous voient pas passer. Quand bien même la seconde d'après vous n'existerez plus.

Ma résolution 2011? prendre le temps de regarder les gens qui entrent dans ma vie, tenter de les surprendre un peu, de prendre conscience de la richesse qu'ils sont dans mon existence.

S.