1 mai 2012

Bonjour, je m'appelle S. j'ai 25 ans et je suis névrosée.



Je ne suis pas de celles que l’on regarde, ce n’est pas grave je ne voulais pas être regardée, remarquée, emmerdée. Mais maintenant que tu ne me regardes plus, pour de bon et à jamais, je me sens transparente et inutile, usée et spoliée.
Il y a ceux qui vous dirons que vous divaguez et que le temps passe, qu’avec lui tout s‘efface. Les ronds de jambe j’ai eu ma dose, je ne veux pas être au centre de l’attention mais juste être la pierre angulaire d’un terrien …
Je partage mon temps sans compter, j’égraine ces bouts de vie un peu partout, en essayant de la distiller de manière juste et proportionnée. Mais parfois je m’éprends et donne bien trop de mon temps à des individus qui n’en ont que faire. Il est temps donc justement d’avancer, ça y est c’est fait. Mais à qui vais-je donner ces précieuses minutes désormais ? Et quand ma vie sociale se meurt j’ai l’impression de laisser mourir ce capital temps pour rien, les grains de sables s’en vont vers nulle part, personne.
Si seulement quelqu’un pouvait les rattraper au vol pour les redistribuer ou m’en redonner un peu, ça serait pas mal déjà. Un bon début comme ils disent. En attendant je continue d’espérer.
S’ils vous demandent dites leur que ce sont les individus qui sont votre principale richesse. Il y a ceux qui préféraient cracher les billets plutôt que de s’excuser, et celles qui utilisaient ces dits billets du « pardon » pour faire en sorte que les gens n’aient jamais à lui pardonner quoi que ce soit.
Je ne veux pas qu’on me pardonne, je ne veux pas qu’on m’abandonne.

S.