18 novembre 2012
Elle se fardait les yeux, pour se cacher à elle même. Elle accentuait le trait quand la simulation devenait plus compliquée, personne ne disait rien, on la trouvait belle. Elle avait de "jolis yeux", mais personne n'y voyait le vide qui l'aspirait, à part les inconnus qui la voyaient pleurer dans le métro.
6 octobre 2012
10 septembre 2012
Faire bonne figure :
Acte de se battre contre soi même pour ne rien faire qui puisse faire du mal aux autres. Comme finir au bout d'une corde par exemple à 25 ans ou moins.
2 septembre 2012
15 juillet 2012
Rue d'Ormesson
Dans la poutre au plafond il y avait un cœur, le ciel te
protégeait. Et puis tu as décidé de voguer vers de nouvelles horizons, plus tumultueuses. Tu as
commencé à avoir peur, de tout, de tout le monde. Et pour la première fois de ta vie, tu avais
raison. Dans ce monde de fous, avoir peur c’est survivre. Avoir peur c’est
avoir encore quelque chose à perdre.
Et puis tu as finis par perdre et ne plus avoir peur.
S.
1 mai 2012
Bonjour, je m'appelle S. j'ai 25 ans et je suis névrosée.
Je ne suis pas de celles que l’on regarde, ce n’est pas
grave je ne voulais pas être regardée, remarquée, emmerdée. Mais maintenant que
tu ne me regardes plus, pour de bon et à jamais, je me sens transparente et
inutile, usée et spoliée.
Il y a ceux qui vous dirons que vous divaguez et que le
temps passe, qu’avec lui tout s‘efface. Les ronds de jambe j’ai eu ma dose, je
ne veux pas être au centre de l’attention mais juste être la pierre angulaire
d’un terrien …
Je partage mon temps sans compter, j’égraine ces bouts de
vie un peu partout, en essayant de la distiller de manière juste et
proportionnée. Mais parfois je m’éprends et donne bien trop de mon temps à des
individus qui n’en ont que faire. Il est temps donc justement d’avancer, ça y
est c’est fait. Mais à qui vais-je donner ces précieuses minutes
désormais ? Et quand ma vie sociale se meurt j’ai l’impression de laisser
mourir ce capital temps pour rien, les grains de sables s’en vont vers nulle
part, personne.
Si seulement quelqu’un pouvait les rattraper au vol pour les
redistribuer ou m’en redonner un peu, ça serait pas mal déjà. Un bon début
comme ils disent. En attendant je continue d’espérer.
S’ils vous demandent dites leur que ce sont les individus
qui sont votre principale richesse. Il y a ceux qui préféraient cracher les
billets plutôt que de s’excuser, et celles qui utilisaient ces dits billets du
« pardon » pour faire en sorte que les gens n’aient jamais à lui
pardonner quoi que ce soit.
Je ne veux pas qu’on me pardonne, je ne veux pas qu’on m’abandonne.
S.
11 avril 2012
10 avril 2012
"A nos souvenirs usés, à nos promesses insensées, nos secrets, à nos frivolités. Au spectacle qu'on leur a offert, à l'espoir qu'on s'est donné, à nos cicatrices condamnées, à notre frénésie. A toutes celles qui, à tous ceux qui, à vous tous qui. A nos discordes, à tes souhaits, à mes cauchemars et nos blessures. A nos heurts, à nos lamentations, à nos silences. A nos différences, à nos désirs avortés, à nos hostilités, à nos efforts stériles, à notre agonie. A nos célébrations, à notre sauvegarde affaissée. A nos misérables rappels et nos coups, à nos appels au secours et nos égarements. A toutes ces illusions, à nos fuites, à notre folie, à nos passions. A notre concordance, à nos malentendus, à notre irrégularité, à nos désaccords, à notre asymétrie, notre insuffisance, à notre confinement. A nos insouciances, à nos maux, à nos jeux de mains. A nos déchirures, à ces nuits blanches et ces jours obscurs. A nos sourires mensongers, nos causeries erronées, à nos pleurs celés. A nos danses efflorescentes, à notre allégresse égarée, à nos cruels regrets, à nos doux remords. A notre acharnement consommé. A ces mélodies éternelles, à nos fantômes invulnérables, à ces chiffres éphémères, à nos prétentions. A ces images obsolètes, à nos amères confidences. A ceux dont on s'éprendra, à ceux qui nous ont convoités. A notre perversion, à nos délicieuses douleurs, à nos retrouvailles révolues, à nos ennemis. A nos bien aimés, à notre trahison, à nos victoires. A cette belligérance qui n'est plus. A nos supplices, à nos sacrifices, à notre parfaite perplexité. A nos craintes, à nos méfiances, à nos psychoses, à notre haine. A nos titanesques inadvertances. A nos 'au revoir' et nos défectueux calculs. A notre mythique incompatibilité dont on se croyait préservés. A nos oublis, à nos incompréhensions, à notre bêtise. A nos faiblesses, à notre lâcheté, à ta jouissance et ma volupté. A notre débauche, à nos ardeurs interdites. A notre insolence, à nos belles défaillances, à notre arrogance. A nos crimes, à notre survie accomplie. A notre amitié. A notre massacre. A ceci cela. A tout ce qu'on a pris la peine de saccager, lentement, délicatement, avec soin. A ce qui ne sera plus. A nous."
9 mars 2012
23 février 2012
22 février 2012
17 janvier 2012
L'oiseau bleu passe en 2012
En 2011 je ne souhaitais qu’une
chose que l’année soit « moins pire » que 2010. Manque de bol ça n’a
pas très bien fonctionné ce petit souhait en l’air, dès le 1ER jour
tout était déjà pipé. Pour 2012 je serai bien tentée de ne rien souhaiter du
tout, mais ça risque bien de mal tourner !
Ils disent qu’il faut faire le
point pour avancer, soit. 2011 donc ?
- Personne ne mérite ton adoration, tout le monde
est faillible, même ton père
- Tu t’attaches aux mauvaises personnes, écoutes tes
amis un peu !
- Tu ne sais pas qui tu es, mais c’est pas bien
grave, il parait que ça se soigne
- Les gens s’en vont, volontairement ou non, tôt
ou tard
- Rien n’apaise les absences, autant le savoir dès
le départ pour ne pas chercher de remèdes ou de palliatif, pleures un bon coup
tu finiras par t’endormir d’épuisement
- Tu culpabiliseras toute ta vie, ne cherches pas
d’explications, « c’est comme ça »
En bref, tout le monde meurt un
jour, autant s’y faire. Ton père se comporte comme tous les batards de cette
planète, le fait que ce soit ton père ne change rien. Arrêtes de tomber
amoureuse du premier venu, personne n’est amoureux de toi. N’attends rien des
autres, tu ne pourras qu’avoir de belles surprises et plus aucune déception.
Gardes les près de toi ces irréductible qui te ramassent à chaque fois que tu
te casses la gueule méchamment par excès de chagrin, d’alcool, ou les deux à la
fois.
Pour 2012 je ne veux qu’une chose :
savoir que je pourrai tomber autant de fois dans ma vie, y’en a 4 ou 5 qui sont
mes jambes, mes yeux, mon coeur. Alors j’espère les avoir encore longtemps dans
ma vie. Parce qu’avec eux tout est moins grave, et même en noir on rigole. Ils
prennent le train sans heure aux appels au secours, ils dorment avec moi pour
pas que j’ai peur, ils me prêtent leurs maisons quand je suis à la rue, ils me
réchauffent le cœur, ils m’aiment d’amour comme personne.
S.
16 janvier 2012
Inscription à :
Articles (Atom)